Église paroissiale de Saint-Bauzile
L’église de Saint-Bauzile se situe à l’entrée du village côté nord-est. On y pénètre par un escalier monumental qui mène à un portail à voussures ouvrant sur le midi.
Sa date de construction est inconnue mais elle est mentionnée pour la première fois en 1239. Le pape Clément V autorise Guillaume Durand évêque de Mende à l’ unir à sa mense épiscopale, par une bulle de 1306 (Costecalde).
L’église de Saint-Bauzile va subir au fil du temps des modifications architecturales.
Entre le 16ème et le 17ème siècle, deux chapelles communicantes sont ajoutées au sud. Couvertes en berceau, elles constituent un sorte de bas-côté.
Selon des dessins datant de 1854, un clocher-mur à trois baies aurait été reconstruit sur l’ancien.
De nouveaux travaux, en 1854 donnent à l’église son aspect actuel:
Il y a désormais un clocher à une seule baie.
La nef est voûtée en plein cintre. Des colonnes romanes usagées soutiennent le doubleau séparatif de deux travées et de l’arc triomphal. Le choeur se termine par une abside semi-circulaire voûtée en cul de four ; cette abside n’est éclairée que par deux grandes baies latérales (fenêtres romanes encadrées par un boudin à colonnettes): il n’y a pas de baie axiale.
Les restaurations de 1996 ont permis de remettre en valeur des peintures murales du 17ème ou du 18ème siècle (archange Gabriel, pèlerin…) mais aussi de découvrir des décorations méconnues plus anciennes encore.
Le toit est couvert de lauzes de schiste.
C’est aussi dans ce lieu de culte que se trouve le tombeau de la Famille Chavagnac.
Côté ouest de l’église, est accollé le presbytère.
Il a sans doute été reconstruit au milieu du 19ème siècle.
Aujourd’hui, le rez-de-chaussée abrite les locaux administratifs de la Mairie.
Le 1er étage a été aménagé en deux gîtes de locations.
Église paroissiale du Falisson
L’église du Falisson est bien plus récente que celle de Saint-Bauzile. Construite en 1882, elle devient paroissiale à partir de 1920.
La réalisation de ce lieu de culte résulte de la volonté d’une meilleure implantation en milieu rural puisque la paroisse s’étend sur les villages du causse appartenant à trois communes limitrophes.
De style néogothique, elle est composée d’une nef unique voûtée en berceau plein cintre.
L’entrée s’ouvre vers le sud et au dessus se trouve le clocher porche couvert d’une flèche carrée.
Une girouette et une croix surmontent le tout. Le gros œuvre est en calcaire et le couvrement est en schiste.
En entrant dans l’édifice, on peut apercevoir un premier niveau formant une tribune tournée vers la nef. L’autre bout de l’hémicycle se termine en une abside semi-circulaire voûtée en cul de four.
Les différents vitraux de la tribune et de l’abside assurent un éclairage particulier évoluant avec celui du soleil.
Les chapelles
Chapelle Saint-Alban de Valduc
La chapelle Saint-Alban de Valduc a été construite sur la partie sud-est du truc de Balduc. Un peu enterrée, elle est voutée en berceau brisé et s’ouvre sur le midi.
Le choeur dont l’entrée est marquée par un arc brisé, est de forme grossièrement arrondie. Le toit à longs pans est couvert de plaques de calcaire (lauzes).
La chapelle est mentionnée en 1462 et en 1473 comme propriété des chanoines de Mende. Sa construction n’est pas antérieure au 14ème ou au 15ème siècle.
Chaque 22 juin, des pélerins viennent des vallées voisines pour se rendre à la chapelle, prier et demander notamment la pluie*.
A la fin de la messe, les hommes et les animaux sont bénis. Puis le prêtre fait un signe de croix avec un chardon vers les quatre points cardinaux.
Cette procession cesse vers 1940.
* Pierre Peyre, Le Valdonnez et ses abords, Société des lettres, Sciences et Arts de la Lozère, Musée Ignon Fabre, 1993 p. 226.
Chapelle Saint-Jean
La chapelle Saint-Jean a été édifiée au sein du château de Montialoux au XIIème siècle. Elle est située à l’extérieur du logis dans la partie nord de la fortification contre l’enceinte.
La nef unique est aujourd’hui entièrement comblée mais l’élévation nord est encore visible sur plusieurs mètres avec son parement de pierre de moyen appareil. Il semble qu’il n’y ait pas eu de baie sur ce côté.
Il n’y a pas de communication entre la chapelle et la cour intérieure. Il fallait donc sortir du château pour entrer dans la chapelle probablement par la porte plein cintre aujourd’hui murée.
Divisée en quatre travées, l’édifice était voûté. Maurice Cannonge et Pierre Peyre* estiment que la chapelle était comparable à celle du château d’Apcher (quasiment intacte aujourd’hui) construite à la même époque et avec un plan architectural similaire.
* Maurice Cannonge, Pierre Peyre, Le Valdonnez et ses abords, Société des lettres, Sciences et Arts de la Lozère, Musée Ignon Fabre, 1993 p. 126-127